Avascope
n° 93
DE-RISKING ET DECOUPLAGE
Le
de-risking - ou atténuation des risques - est un
néologisme récent. Appliqué d’abord au domaine financier
et bancaire, il s’étend désormais au domaine économique.
Ainsi, l’Union Européenne le met à présent en œuvre
pour réduire sa dépendance économique envers la
Chine sans pour autant couper toute relation. En
3 ans, depuis 2019, le déficit commercial de l’UE
avec la Chine, a plus que doublé pour atteindre
le chiffre vertigineux de 400 G€ en 2022.
En revanche, les Etats-Unis vont au-delà du de-risking
et visent plutôt à découpler leur économie de celle
de la Chine, pour réduire leur dépendance mais aussi
éviter les transferts technologiques et d’éléments
dans des secteurs jugés sensibles comme l’IA et
les supercalculateurs. Résultat de cette politique
de découplage, en 2023 la Chine, premier partenaire
des USA depuis plus de 20 ans, a été supplantée
par le Mexique, ses ventes aux USA ayant baissé
de 20 % en un an pour avoisiner les 400 G€.
Les crises sanitaire et géopolitiques de ces dernières
années ont mis en évidence les faiblesses et les
risques de l’économie mondialisée, les situations
de dépendance économique et les pertes de souveraineté
industrielle ou politique pouvant en découler. La
crise du Covid-19 a nettement révélé cela pour des
biens aussi basiques que les masques de protection
ou la fabrication de certains médicaments. La crise
énergétique a mis en évidence la dépendance excessive
de l’Europe au gaz russe, la Russie pariant sur
cette dépendance pour agresser l’Ukraine sans réaction
significative, croyait-elle à tort, de l’Europe...
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Avascope
n° 92
GUERRE OU PAIX
La
paix est le bien le plus précieux de l’humanité.
Les peuples aspirent à la paix et à la prospérité
qui va de pair, l’économie et les conditions de
vie étant meilleures en temps de paix que de guerre.
Mais alors, pourquoi depuis que l’homme est homme,
celui-ci n’a-t-il de cesse de tuer son semblable
et de se livrer aux pires atrocités et exactions
; au point que lois civiles et commandements religieux
interdisent de tuer et qu’un droit de la guerre
s’est institué dès l’Antiquité, visant à imposer
un code de conduite pour que ‘ le fort n’opprime
pas le faible ’ et inciter à la clémence envers
les vaincus et les blessés et à ‘ ne pas faire plus
de mal qu’il n'est permis ’.
Le principe de juste proportionnalité doit s’appliquer
et ‘ les belligérants n’ont pas un droit illimité
quant au choix des moyens de nuire à l’ennemi ’.
Des accords internationaux définissent à présent
les crimes de guerre (parmi lesquels le fait de
s’en prendre volontairement à des objectifs non
militaires, aussi bien humains que matériels ; ou
encore la torture, la prise d’otages, les violences
sexuelles en temps de guerre, l’exécution de civils,
de prisonniers de guerre ..). L’incrimination de
crime contre l’humanité a été créée par le Tribunal
militaire de Nuremberg en 1945 ; le génocide en
fait partie. La justice est essentielle à toute
paix durable. Au-delà des juridictions nationales,
il importe d’avoir des systèmes aptes à rendre cette
justice et capables de prévenir et sanctionner crimes
de guerre et crimes contre l’humanité ; lesquels
peuvent être commis hors de tout conflit armé, comme
ce pourrait être le cas au Xinjiang... cliquez
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